
Editions : Farrar, Straus and Giroux pour la VO, Grasset pour la VF (entre autres)
Nombre de pages : 248 pages pour la VO, 336 pages pour la VF
Genre : Romance
Résumé :
Elio, adolescent sensible et cultivé, rencontre Oliver, jeune esthète qui enseigne la philosophie. Elio est discret et timide ; Oliver désinvolte et charmeur. Pourtant, tout les rapproche : la littérature, la musique, leurs origines juives. Et une évidente attirance physique. En Italie, dans la maison familiale près de la côté méditerranéenne, Elio découvre le jeu de la séduction et la souffrance amoureuse. Des années plus tard, il revient sur cet été qui a bouleversé son existence. André Aciman recrée les errances et les fulgurances du désir mais surtout le souvenir de ces moments intenses. La mémoire, la nostalgie et l’oubli ont accompli leur oeuvre : ‘tout ce qui reste n’est que rêveries’.
Mon avis :
Après avoir vu le film, j’ai voulu découvrir le roman. Avec une moyenne de 4,14 sur Goodreads, j’étais sûre que ça allait me plaire… Mais ce ne fut pas le cas !
J’ai trouvé que beaucoup de choses n’allaient pas avec cette histoire. Pour commencer, la différence d’âge entre Elio et Oliver est relativement saisissante. Je n’en avais pas pris conscience en regardant le film, mais on parle tout de même d’une romance entre un ado de 17 ans et un type qui enseigne à l’université : ils ont une dizaine d’années d’écart, et sont vraiment à des stades très différents de leurs vies.
La mentalité d’Elio m’a elle aussi plutôt surprise, voire même choquée. Ce roman nous fait entrer dans sa tête, on peut y lire ses pensées… y compris celles où il pense être prêt à forcer Oliver à coucher avec lui pour se débarasser de son obsession envers lui, ou bien encore le moment où il songe à tuer Oliver ou bien l’handicaper à vie pour se sentir supérieur à lui. J’ai trouvé qu’Elio était un personnage très dérangeant qui avait de sérieux soucis. Et mon dieu, la scène de la pêche, c’était tellement gênant. Elio n’est d’ailleurs pas le seul à avoir des défauts : Oliver aussi en a. La preuve : il a cédé à son envie de coucher avec Elio alors qu’il n’aurait pas dû. Il ne cesse d’ailleurs de répéter qu’il veut « être bon » et faire ce qui est bien.
Le style d’écriture, quant à lui, était plus que lourd. Entre les phrases à rallonge et l’utilisation de mots compliqués juste pour dire « je suis intelligent », ce roman n’était pas facile d’accès pour du contemporain [petite note : je l’ai lu en VO]. Je me suis ennuyée, c’était vraiment pénible à lire.
J’ai tout de même versé quelques larmes à la fin, mais ça ne change rien à mon avis sur Elio que j’ai trouvé par moments assez flippant. Il n’y a qu’un personnage normal dans tout ce roman, et ce n’est certainement pas lui, ni Oliver. Et même la fin fait des références à leur différence d’âge, puisqu’Oliver mentionne que son fils aura bientôt l’âge qu’Elio avait quand ils se sont rencontrés.
Ce roman ne m’a absolument pas plu. Il s’y passe tellement de choses qui ne sont juste pas acceptables, que j’ai du mal à comprendre comment il peut avoir autant d’avis positifs ? J’ai du mal à croire que les gens trouvent le comportement d’Elio envers Oliver mignon ou normal, à vrai dire.
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