Cogito – Victor Dixen

Mon avis :

Ce roman de Victor Dixen me tentait bien. Il faut dire que le sujet de l’intelligence artificielle m’intéresse assez. En ayant vu de bons avis, voire même excellents, j’ai acheté ce livre et l’ai commencé dans la foulée, les yeux fermés (enfin presque, parce que lire les yeux fermés c’est pas pratique).

A première vue, Cogito avait tout pour me plaire. Mais ça, c’était à première vue seulement. Je ne vais pas y aller par quatre chemins : ce livre a été une déception. Non pas que j’en attendais beaucoup, avec ce genre d’histoires sur les intelligences artificielles c’est assez facile de savoir ce qu’il va se passer. Mais en ayant vu de si bons avis, je m’attendais à autre chose.

Durant la première partie, j’ai dû m’accrocher. C’est lent à démarrer, il faut poser les bases. Il faut attendre plus de 300 pages avant de voir l’action vraiment démarrer : jusque là, on a eu droit à des réflexions philosophiques sur le progrès et l’intelligence artificielle. Cette partie là ne m’a pas plu, il ne se passe pas grand chose.

En plus de ces réflexions autour de l’IA, donc, on suit nos stagiaires sur l’île avec leur petite vie bien tranquille et leurs bagarres de basse-cour. La rencontre entre les boursiers et les autres donne clairement le ton : on a d’un côté les riches qui ne comprennent pas qu’on offre un stage à l’oeil à trois personnes, des filles superficielles à souhait, et de l’autre côté un mec ultra naïf qui veut récupérer son ex, une Roxane enragée qui a des paroles acides envers les autres, et un autre mec qui vient d’un endroit où on refuse la technologie.

Pour moi, avec ce cast on ne partait clairement pas gagnant. En même temps ce choix de personnages ne m’a pas surprise plus que ça : on est après tout sur une île où les plus fortunés vont se faire renforcer le cerveau pour pouvoir avoir leur BAC afin d’hériter des sociétés de leurs parents. Donc ce n’est vraiment pas surprenant de retrouver des garçons et des filles superficiels, une jeunesse dorée qui ne connaît rien de la vie et pour qui seul l’argent compte. J’ai tout de même trouvé que la plupart des personnages étaient des clichés ambulants, et je n’ai pas réussi à ressentir de sympathie pour eux, c’est dommage. D’autant plus qu’on nous annonce un nombre conséquent de stagiaires mais qu’en réalité on n’en suit que très peu.

La seconde partie rattrape légèrement la lenteur de la première moitié, mais ça n’est pour moi pas suffisant pour dire que ce fut une bonne lecture. On a droit à de l’action, certes. Les pages tournent plus vite, il y a un peu d’angoisse, et on découvre une autre face de certains personnages. Cependant, ce n’est pour moi pas suffisant pour rattraper cette mise en place extrêmement longue.

Vous l’avez donc compris, je n’ai pas forcément apprécié ma lecture de Cogito. Ce n’en est pas un mauvais roman pour autant, il soulève des questions que beaucoup d’entre nous se posent en voyant l’évolution de la technologie. Cependant, je pense que c’est assez prévisible, il y a un léger twist mais c’est tout.

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