La ville sans vent – Eleonore Devillepoix

Résumé

À dix-neuf ans, Lastyanax termine sa formation de mage et s’attend à devoir gravir un à un les échelons du pouvoir, quand le mystérieux meurtre de son mentor le propulse au plus haut niveau d’Hyperborée.
Son chemin, semé d’embûches politiques, va croiser celui d ‘Arka, une jeune guerrière à peine arrivée en ville et dotée d’un certain talent pour se sortir de situations périlleuses. Ca tombe bien, elle a tendance à les déclencher…
Lui recherche l’assassin de son maître, elle le père qu’elle n’a jamais connu. Lui a un avenir. Elle un passé.
Pour déjouer les complots qui menacent la ville sans vent, ils vont devoir s’apprivoiser.

Editions Hachette (Jeunesse), 442 pages, 18€

Mon avis

Il n’y avait pas de vent à Hyperborée.

Ce premier tome nous présente un monde intéressant et bien construit, avec toutefois une intrigue nous donnant les clés pour comprendre un peu trop rapidement.

Nous suivons l’histoire d’Arka, jeune fille de 13 ans élevée par les Amazones, qui se trouve avoir des pouvoirs magiques. A 13 ans, elle a déjà vécu de nombreuses épreuves puisqu’elle a perdu toutes les personnes à qui elle tenait. Elle décide de se rendre à Hyperborée, la ville où l’on pratique la magie, pour découvrir l’identité de son père. En effet, elle est sûre et certaine que celui-ci est un mage.

Après une succession d’événements, elle participera à l’Attribution, une épreuve destinée à sélectionner les nouveaux disciples. Par chance et par hasard, elle est sélectionnée et devient l’élève de Lastyanax, l’autre personnage principal. Âgé d’à peine 19 ans, il a été propulsé à un grade élevé suite à la mort de son mentor. Mais il est persuadé que celui-ci a été assassiné, et va donc enquêter sur la mort de celui-ci malgré les embûches qui se trouvent sur son chemin.

La première partie du récit sert donc à planter le décor et à nous mettre dans le contexte. Hyperborée est une ville gigantesque, avec une manière de fonctionner qui lui est bien propre. Nous découvrons cette façon de fonctionner tout au long du roman, et j’ai trouvé ça agréable parce qu’on apprend en même temps qu’Arka. Pourtant, j’ai dû m’accrocher pendant la première partie, parce que je ne voyais pas vraiment le rapport entre les deux personnages principaux, jusqu’à ce qu’Arka devienne la disciple de Lastyanax. A partir de ce moment, les choses s’accélèrent également. A part ce petit souci de première partie, j’ai trouvé le monde dans lequel l’autrice nous plonge absolument fascinant.

Les personnages, quant à eux, m’ont beaucoup plu. Arka est une jeune fille qui sait ce qu’elle veut et qui est prête à tout pour l’obtenir. Je me suis beaucoup attachée à elle. Lastyanax est aussi attachant, à sa manière. C’est un personnage fort, qui a réussi à prouver qu’il pouvait réussir dans la vie. Lui non plus ne lâche rien. En tant que maître d’Arka, j’ai beaucoup aimé le voir exaspéré par sa disciple. Ces deux personnages avaient une bonne dynamique.

Ce premier tome ne cherche pas à nous cacher ses grandes révélations. J’ai pu comprendre assez rapidement l’identité de l’assassin qui rôdait dans Hyperborée, grâce à la fameuse phrase qui revient lors de ses apparitions : « Il n’y avait pas de vent à Hyperborée ». Au final, cela nous permet aussi assez rapidement de comprendre l’identité du père d’Arka. Le seul mystère restant pour moi à la fin de ce tome, la seule question que je me pose est « pourquoi ? ». Pourquoi tout semble avoir mené Arka jusqu’ici, que veut-on d’elle ? Une autre question subsiste également concernant la mort de l’un des personnages, et j’espère obtenir des réponses dans le second tome.

Globalement, ce fut une très bonne lecture malgré la première partie qui traînait un peu.

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